Depuis le 1er mars 2019, les compétences disciplinaires jusqu'alors exercées à titre principal par les fédérations sportives ont été supprimées en matière de dopage au profit de l'Agence Française de Lutte Antidopage (AFLD). Il revient au collège de l'AFLD ou à son président d'engager les poursuites puis, c’est à la commission des sanctions de l’AFLD de prendre une sanction le cas échéant.
Toutefois, cette commission peut envisager de sanctionner la sportive ou le sportif à différents titres, et pas uniquement en cas de présence d’une substance interdite dans l'échantillon fourni. Un sportif peut donc être sanctionné pour des « faits de dopage » sans être dopés. Le Code du sport liste précisément l’ensemble des agissements interdits en matière de dopage. Il s'agit notamment des agissements suivants :
Ainsi, la commission des sanctions de l’AFLD sanctionne des sportives et des sportifs alors que ces derniers n’ont jamais fait usage de produits interdits. Certains pourraient se dire qu’il s’agit de la même chose, si l’athlète est sanctionné pour l’un ou l’autre des agissements précédemment évoqués, c’est qu’il avait forcément quelque chose à se reprocher, il était donc dopé. Toutefois, avoir un tel raisonnement c’est oublier que derrière chacun d’entre eux il y a des hommes et des femmes. Derrière chaque sportif, il peut y avoir des convictions personnelles, des problèmes familiaux ou de santé, des difficultés familiales ou professionnelles, ainsi qu’un grand nombre de facteurs qui influencent n’importe quel être humain. Un sportif reste un être humain avec toute sa complexité. À prendre des raccourcis, on peut se retrouver sur la mauvaise voie : lorsqu’un athlète est sanctionné pour des faits de dopage, cela ne signifie pas de manière automatique que celui-ci a fait usage de produit dopant.
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Novembre 2020
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