Depuis la loi du 10 mai 2016 renforçant le dialogue avec les supporters et la lutte contre l’hooliganisme, les supporters ont acquis une place plus importante dans le sport.
Cette reconnaissance s’est accompagnée de mesures concrètes telles que :
Cette dernière mesure est intéressante à plus d’un égard pour le supporteurisme en France. En effet, depuis la saison 2016-2017, les clubs qui participent aux compétitions organisées par une ligue professionnelle (Handball, Basket-ball, Football etc.) ont l’obligation de désigner un ou plusieurs « référent-supporters ». Préalablement à cette désignation, l’association ou la société sportive sollicite, à titre indicatif, l’avis des associations de supporters agréées par le Ministre chargé des sports. L’association de supporter dispose d’un délai de quinze jours pour formuler son avis. Toutefois, ce référent-supporters qui peut être bénévole ou salarié ne doit pas entretenir de liens étroits avec le club. Il ne peut donc être :
Ainsi, certains clubs ont fait le choix de désigner comme référent supporters, un de ses salariés ou alors un supporter dit « inactif », c’est-à-dire non membre d’une association de supporters. De surcroît, cette personne devra suivre une formation périodique adéquate sous contrôle du club qui l’aura investi de ces fonctions et il reviendra à l’association ou la société sportive qui l’a désigné de s’en assurer. Autrement dit, le référent-supporters peut rapidement devenir un interlocuteur privilégié lors de manifestations sportives, notamment en raison de ses missions (voir « Le référent-supporters : ses missions (2/2) »).
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L’article D. 224-7 du Code du sport définit les missions du référent-supporter de la manière suivante :
il/elle assure le dialogue entre tous les supporters et les associations de supporters qui soutiennent l'association ou la société sportive ; il/elle conseille et informe les dirigeants de l'association ou de la société sportive sur toutes questions ou demandes concernant les supporters ou les associations de supporters ; il/elle assure également le dialogue avec les personnes référentes des autres associations ou sociétés sportives de la ligue professionnelle concernée et avec le représentant de l'État dans le département et, à Paris, le préfet de police, dans le cadre de la préparation des manifestations et compétitions sportives ; il/elle assure, le cas échéant, la médiation entre les supporters, les associations de supporters, l'association ou la société sportive en cas de conflit les opposant. Il revient aux clubs de saisir l’opportunité qu’offre un tel poste en désignant une ou plusieurs personnes capables de se saisir pleinement de ces missions. Ce référent-supporters doit trouver sa place et faire entendre sa voix parmi les interlocuteurs tels que le Directeur de la sécurité, le Stadium manager, mais également les services de la Préfecture et les instances de la Ligue. Un changement culturel vis-à-vis du supporteurisme en France serait-il en marche ? |
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